Chiens Rottweiler : Pourquoi je les choisis

Lorsque l’on parle de certaines races de chiens, le Rottweiler est souvent perçu comme un animal dangereux. En tant qu’éducateur canin avec plus de 30 ans d’expérience, je souhaite démontrer qu’il ne s’agit pas d’une question de race, mais bien de l’éducation et de la socialisation. En fait, tout chien peut devenir un compagnon de famille sécuritaire et équilibré s’il bénéficie d’un dressage de qualité et d’une bonne gestion de son comportement.

Pourquoi choisir les Rottweilers ?

Dans les années 1980, lorsque j’ai débuté dans le domaine de l’éducation canine, les Rottweilers avaient une réputation des plus négatives. On les voyait comme des chiens dangereux, souvent représentés dans des films d’horreur comme des bêtes violentes et incontrôlables. Cette image négative a conduit plusieurs villes à interdire cette race sur leur territoire.

Cependant, en tant que comportementaliste canin, je ne pouvais pas accepter l’idée qu’une race, à elle seule, soit responsable de comportements agressifs. Tout comme chez les humains, ce n’est pas la race qui détermine la qualité de l’individu, mais bien l’éducation qu’il reçoit. On m’a conseillé à l’époque de travailler avec des races dites « familiales », comme le Golden Retriever, mais j’ai préféré relever un défi : prouver qu’un Rottweiler, bien éduqué et socialisé, pouvait être un excellent chien de famille.

Mon premier Rottweiler : Zeus

Mon premier Rottweiler, Zeus, a été la preuve vivante que l’éducation canine est la clé du succès. Dès notre première année ensemble, nous avons atteint des résultats impressionnants en compétition : Zeus a été classé 3e Rottweiler en obéissance au Canada et 9e chien de travail au niveau national. Cela prouve que, avec un dressage adéquat, même les races perçues comme agressives peuvent exceller et se comporter de manière exemplaire.

Au fil des années, j’ai travaillé avec de nombreuses autres races comme les Pitbulls, Dogues de Bordeaux, Cane Corso, American Bully, et bien d’autres. Toutes ces expériences ont renforcé ma conviction que la race ne définit pas le comportement d’un chien. Ce qui compte, c’est l’éducation que l’on donne à l’animal et la qualité de la relation que l’on construit avec lui.

Thör, mon compagnon actuel (2017)

Mon Rottweiler actuel, Thör, est un excellent exemple de cette philosophie. Thör est un chien qui côtoie des jeunes enfants, d’autres animaux comme des souris, des lapins, des chats et même des chevaux, sans aucun problème. Il travaille régulièrement avec des chiens au comportement difficile, qu’ils soient agressifs, craintifs ou surexcités, et il aide à leur réhabilitation. Grâce à une éducation canine rigoureuse, il est devenu un chien calme et équilibré, capable de s’adapter à diverses situations.

Il est même apparu à la télévision, dans un épisode des Beaux Malaises, démontrant ainsi sa capacité à se comporter de manière exemplaire dans des environnements variés et parfois stressants.

L’importance de la socialisation et de l’éducation

L’éducation canine est primordiale pour tous les chiens, peu importe leur race. Un chien mal socialisé ou mal dressé peut devenir dangereux, mais avec l’aide d’un comportementaliste canin, il est possible de corriger ces comportements. La socialisation permet à un chien d’interagir de manière positive avec les humains, les enfants et les autres animaux. En éduquant votre chien dès son plus jeune âge, vous lui donnez les outils nécessaires pour devenir un membre bienveillant de la société.

Mon approche de l’éducation canine repose sur trois principes : la psychologie canine, le lien entre le chien et son maître, et le contrôle exercé par ce dernier. Le chien, tout comme l’humain, a besoin d’apprendre des limites et de trouver un exutoire pour son énergie. C’est ce qui lui permet de maintenir un équilibre émotionnel et de vivre en harmonie avec les humains.

L’argument contre le racisme canin

Malheureusement, beaucoup de gens jugent encore les chiens en fonction de leur race. Cela équivaut à un racisme canin. Juger un animal uniquement sur son apparence ou sur des mythes est aussi absurde que de juger un humain sur des bases raciales. Ce n’est pas la race du chien qui fait de lui un bon ou un mauvais compagnon, mais bien son éducation et son environnement.

Conclusion

Peu importe la race du chien, une éducation canine sérieuse et une socialisation adéquate permettent d’élever un compagnon sûr, équilibré et aimant. En tant qu’éducateur canin, je crois fermement que chaque chien a le potentiel de devenir un excellent chien de famille, à condition qu’il reçoive l’encadrement nécessaire. Les Rottweilers, comme tous les autres chiens, peuvent être des compagnons fidèles, affectueux et protecteurs si on leur offre les outils pour réussir.

En travaillant avec un comportementaliste canin, vous pouvez offrir à votre chien la meilleure chance de devenir un membre bien intégré de votre foyer.

 

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Sylvain Duchesneau
Comportementaliste Canin
Terrebonne, QC
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